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Les grandes figures du musée

 
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Découvrez l'histoire des trois grandes figures du musée: le peintre Ary Scheffer, l'écrivain George Sand et l'intellectuel Ernest Renan.

Ary Scheffer

Considéré en son temps comme l'un des artistes les plus représentatifs du romantisme, Ary Scheffer, d'origine néerlandaise, arriva en 1811 à Paris où il étudia dans l’atelier de Pierre-Narcisse Guérin. Il s’imposa dès 1818 comme l’un des meilleurs portraitistes de son temps. Dans une production abondante de quelques huit cents tableaux, il traita presque tous les genres : paysages, sujets d'histoire contemporaine, tableaux « littéraires », inspirés de Goethe et Byron notamment. D'obédience protestante, il se tourna également vers les sujets religieux.
Professeur de dessin des enfants du duc d’Orléans, futur Louis-Philippe, dès 1822, Ary Scheffer brossa maints portraits officiels liés à la monarchie de Juillet.
En 1830, il loua, sitôt construit, le pavillon où se trouvent aujourd’hui les collections du musée de la Vie romantique : en contrebas de la Butte Montmartre, il est caractéristique de la « La Nouvelle Athènes ». Ce terme du journaliste Durand de la Malle désignait un domaine situé à l’extérieur de la capitale (dans l’actuel 9e arrondissement) où s’installa une véritable pépinière d’artistes.  
La vie intellectuelle et artistique des lieux devait beaucoup à la personnalité d’Ary Scheffer qui fit construire en 1831, en bordure de la cour-jardin, deux ateliers orientés au nord : l’un pour travailler, l’autre pour recevoir.
Dans l’atelier-salon, il accueillait ses amis artistes le vendredi, dont le peintre Delacroix, les musiciens Gioachino Rossini et Charles Gounod, des cantatrices dont la célèbre Maria Malibran et sa sœur Pauline Viardot, sans oublier le compositeur Frédéric Chopin.
Pour connaître la chronologie de la biographie d'Ary Scheffer et découvrir quelques images, cliquez ici.


George Sand

Au rez-de-chaussée du musée trois salles sont consacrées à George Sand. Elles retracent l’histoire de cette artiste, en reproduisant les lieux où elle a vécu et en exposant ses dessins, les portraits de ses familiers, le mobilier, les bijoux qui lui appartenaient etc. Beaucoup d’objets sont liés à Nohant, une belle demeure dans le Berry, où George a passé son enfance et aimait se retirer, loin de Paris. Si le musée présente des souvenirs de George Sand, c’est parce que cette artiste a habité avec Chopin au square d’Orléans, dans la Nouvelle Athènes. Il est donc très probable qu’elle ait rendu visite à Ary Scheffer, ne serait-ce que lors de ses rencontres du vendredi, dans son atelier-salon. À travers la figure de George Sand c’est tout le XIXème siècle qui refait surface devant nos yeux : la difficulté pour une femme d’être écrivain, les fortes différences sociales entres les « petites gens » et les gens fortunés de noble naissance,  l’importance de l’éducation pour « devenir quelqu’un », ou encore les mariages arrangés où les deux époux se connaissent à peine. Bien sûr, ce que l’on retient de George, ce sont surtout ses livres. Mais peut-être que le musée, en présentant l’artiste à travers son environnement intime, familier, parviendra à plonger dans l’univers des histoires de Sand, de l’amour du laboureur Germain pour la belle petite Marie dans La Mare au diable, au courage de François, enfant abandonné mais décidé à prouver sa valeur dans François le Champi
Il serait difficile de résumer la personnalité de George Sand en quelques lignes. À l’époque, elle fait scandale parce qu’elle s’habille et agit comme un homme : elle porte des vêtements masculins (pantalon, gilet, redingote et chapeau) et fume la pipe. C’est osé mais c’est surtout un moyen d’accéder à des milieux traditionnellement réservés aux hommes et dont George a besoin pour se faire connaître comme écrivain ; de même que son nom, George, qu’elle adopte pour signer ses ouvrages. En effet, son vrai nom est Aurore Dupin. Mais plus que l’apparence, ce qui caractérise George Sand, c’est la qualité de son esprit et la diversité de ses combats. Elle ne se résigne pas à la soumission des femmes de son époque aux lois du mariage. On a retenu ses amours hors mariage avec le poète Alfred de Musset, puis avec le pianiste Frédéric Chopin, mais c’est au fond à un idéal d’une société plus juste et plus égalitaire qu’elle aspire vraiment.
Elle n’hésite pas non plus à s’engager politiquement en soutenant les socialistes lors de la Révolution de 1848. Elle écrit des articles et fonde même un journal La Cause du peuple, où elle prend fait et cause pour les « petites gens » qui n’ont pas la possibilité d’exprimer leurs revendications.  Lors de sa mort en 1876, George Sand est une artiste reconnue et respectée . À une époque où les femmes devaient lutter pour réaliser leurs rêves, George constitue un modèle de courage et d’engagement.
Pour connaître la chronologie de la biographie de George Sand et découvrir quelques images, cliquez ici.
Les souvenirs de George Sand : bijoux et memorabilia du musée.
Présentation du salon de George Sand.


Ernest Renan

Professeur de langues hébraïque, chaldaïque et syriaque au Collège de France, membre de l’Institut, Ernest Renan naît à Tréguier (Bretagne) en 1823, troisième enfant de Madeleine et Philibert Renan. A l’âge de cinq ans, il se retrouve orphelin, après le décès de son père, capitaine au long cours. Il est élevé par sa mère, épicière, et par sa sœur Henriette, dans une famille qui connaît de nombreux déboires financiers. Très tôt, ses qualités intellectuelles sont reconnues par ses maîtres, à l’école ecclésiastique de Tréguier. Dès 1838, il quitte sa ville natale pour Paris, où il entre, grâce à sa sœur, au petit séminaire de Saint-Nicolas du Chardonnet, dirigé par l’abbé Dupanloup. Ce sera ensuite le Grand Séminaire d’Issy-les-Moulineaux, puis Saint-Sulpice. Sa formation aurait dû le conduire à la prêtrise. Mais l’étude de l’hébreu et l’exégèse biblique le conduisent à rompre, en 1845, avec la religion catholique. Dès lors il entre dans le siècle et conquiert en trois ans ses grades universitaires : baccalauréat ès lettres, licence ès lettres, baccalauréat ès sciences et agrégation de philosophie. Peu désireux d’enseigner en province dans le secondaire, il réussit à obtenir une mission scientifique et littéraire en Italie. D’octobre 1849 à juin 1850, il visite les principales bibliothèques italiennes, et collationne entre autres la documentation nécessaire à sa thèse sur Averroès. Sa vie durant, il restera sous le charme de ce pays où il découvre le monde de l’art. En 1860-1861 il parcourt la Phénicie. C’est au cours de ce voyage qu’il élabore la Vie de Jésus, éditée en 1863, qui sera le deuxième succès éditorial du 19e siècle après Les Misérables de Victor Hugo. Ce livre où Jésus est comparé à un homme sera la cause d’un scandale mémorable. Renan devient l’antéchrist, et André Gill le caricature en diable. Il continuera cependant d’écrire son œuvre monumentale dont les deux piliers sont formés par l’Histoire des Origines du christianisme, et l’Histoire du peuple d’Israël.
A ses études d’histoire et de critique religieuse il faudrait ajouter ses travaux linguistiques, philosophiques - l’Avenir de la science en particulier -, politiques - Qu’est-ce qu’une nation-,  son théâtre… Après sa mort en 1892, sa pensée ne cesse d’influer sur des générations de penseurs et d’écrivains.         
Le musée de la Vie romantique se devait de célébrer son souvenir. C’est dans cette maison, dont il fut une figure familière même s’il n’y habita jamais, que Renan fit la connaissance de sa future femme, Cornélie Scheffer, nièce du peintre Ary Scheffer, dont le salon était fréquenté par les personnalités les plus brillantes de son temps : Augustin Thierry, Taine, Tourgueniev, Géricault, Delacroix, Chopin, Liszt,  et bien d’autres. Et c'est aussi dans cette maison que vécut la famille de sa fille, Noémi, mariée au linguiste Jean Psichari.
Si la bibliothèque d'Ernest Renan est conservée à la Bibliothèque Nationale de France, le musée de la Vie romantique possède un fonds important d’imprimés (éditions d’ouvrages, études critiques) et de manuscrits, dont Averroès et L’Avenir de la Science, copiés par sa sœur Henriette et corrigés de sa main. Une abondante correspondance et un fonds de photographies complètent cet ensemble. Divers éléments de mobilier provenant de son appartement au Collège de France y sont également conservés.
Pour connaître la chronologie de la biographie d'Ernest Renan et découvrir quelques images, cliquez ici.
Pour aller plus loin, rendez-vous sur http://ernest-renan.fr/

 

Conditions d'accueil du musée

Le musée de la Vie romantique et le salon de thé Rose Bakery sont ouverts tous les jours sauf le lundi.
Le musée est ouvert de 10h à 18h et le salon de thé de 10h à 17h30.
En savoir + sur notre accueil
Le salon de thé Rose Bakery
Mesures sanitaires dans les musées de la Ville de Paris